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The phrase “spectral evidence” originates from the Salem witch trials of the 17th century, when so-called “spectral” or ghostly apparitions were accepted as proof in accusations of witchcraft. This historical allusion in my series suggests that the past—particularly its traumatic and unjust aspects—continues to haunt the present.

We live in a moment of deep instability, when the effects of climate change, social fragmentation, and resurgent authoritarianism shape our collective imagination. Wildfires burn for weeks, floods erase landscapes, and the language of exclusion returns with new force. These events are rarely visible in my images, yet they form their invisible background—the atmosphere from which they arise.

The work is shaped by a surrealist sensibility, where the strange and the real constantly overlap.

What you see here is not documentary evidence of these crises, but their echo: spectral evidence of our time, images that carry the emotional residue of uncertainty. They bear the imprint of this era, much like shadows flickering on the walls of Plato’s cave.

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L’expression « spectral evidence » (preuve spectrale) trouve son origine dans les procès de sorcières de Salem au XVIIᵉ siècle, lorsque des apparitions dites « spectrales » ou fantomatiques étaient acceptées comme preuves lors des accusations de sorcellerie. Cette allusion historique, dans ma série, suggère que le passé — en particulier ses aspects traumatiques et injustes — continue de hanter le présent.

Nous vivons une époque de profonde instabilité, où les effets du changement climatique, de la fragmentation sociale et du retour des autoritarismes façonnent notre imagination collective. Les incendies se propagent pendant des semaines, les inondations effacent les paysages, et le langage de l’exclusion retrouve une nouvelle vigueur. Ces événements sont rarement visibles dans mes images, mais ils en constituent la toile de fond invisible — l’atmosphère dont elles émergent. Le travail est porté par une sensibilité surréaliste, où l’étrange et le réel se confondent sans cesse.

Ce que l’on voit ici n’est pas la preuve documentaire de ces crises, mais leur écho : une preuve spectrale de notre temps, des images qui portent la trace émotionnelle de l’incertitude. Elles gardent l’empreinte de notre époque, comme les ombres vacillantes sur les murs de la caverne de Platon.



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On Spectral Evidence

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The phrase “spectral evidence” originates from the Salem witch trials of the 17th century, when so-called “spectral” or ghostly apparitions were accepted as proof in accusations of witchcraft. This historical allusion in my series suggests that the past—particularly its traumatic and unjust aspects—continues to haunt the present.

We live in a moment of deep instability, when the effects of climate change, social fragmentation, and resurgent authoritarianism shape our collective imagination. Wildfires burn for weeks, floods erase landscapes, and the language of exclusion returns with new force. These events are rarely visible in my images, yet they form their invisible background—the atmosphere from which they arise.

The work is shaped by a surrealist sensibility, where the strange and the real constantly overlap.

What you see here is not documentary evidence of these crises, but their echo: spectral evidence of our time, images that carry the emotional residue of uncertainty. They bear the imprint of this era, much like shadows flickering on the walls of Plato’s cave.

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L’expression « spectral evidence » (preuve spectrale) trouve son origine dans les procès de sorcières de Salem au XVIIᵉ siècle, lorsque des apparitions dites « spectrales » ou fantomatiques étaient acceptées comme preuves lors des accusations de sorcellerie. Cette allusion historique, dans ma série, suggère que le passé — en particulier ses aspects traumatiques et injustes — continue de hanter le présent.

Nous vivons une époque de profonde instabilité, où les effets du changement climatique, de la fragmentation sociale et du retour des autoritarismes façonnent notre imagination collective. Les incendies se propagent pendant des semaines, les inondations effacent les paysages, et le langage de l’exclusion retrouve une nouvelle vigueur. Ces événements sont rarement visibles dans mes images, mais ils en constituent la toile de fond invisible — l’atmosphère dont elles émergent. Le travail est porté par une sensibilité surréaliste, où l’étrange et le réel se confondent sans cesse.

Ce que l’on voit ici n’est pas la preuve documentaire de ces crises, mais leur écho : une preuve spectrale de notre temps, des images qui portent la trace émotionnelle de l’incertitude. Elles gardent l’empreinte de notre époque, comme les ombres vacillantes sur les murs de la caverne de Platon.



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